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Geneviève, pair aidante, raconte son histoire

Geneviève, pair aidante, raconte son histoire

J’ai eu mes premières idées suicidaires à 14 ans. Sur le moment, cela ne me paraissait pas très alarmant. Par contre, quand j’étais à l’université, j’ai fait une première dépression, mais qui n’a pas été diagnostiquée. Après les cours, je rentrais chez moi, je m’enfermais et je pleurais. J’ai complété mes études en travaillant sur moi en suivi psychologique. 

À la fin de mon bacc. en service social, en 1999, j’ai fait une première crise de panique. Tu sais, quand tu as l’impression de devenir folle… c’était vraiment ça! J’ai donc consulté mon médecin de famille et j’ai eu mon premier anti-dépresseur et mon premier diagnostic de trouble panique. Malgré cela, mes symptômes dépressifs et anxieux ont continué. J’ai donc consulté en psychiatrie et on m’a diagnostiqué un trouble anxieux et un trouble dépressif.

On a augmenté ma médication et j’ai fait plusieurs thérapies, mais il y avait toujours de rechutes.  

À cette époque, je travaillais en intervention et c’était très difficile pour moi de prendre du recul par rapport aux enjeux des personnes que j’accompagnais. J’ai donc décidé de ne plus travailler dans ce domaine. Heureusement, j’étais aussi interprète en langue des signes (LSQ), j’ai donc décidé de me concentrer sur ce métier dans le but de tenter de diminuer le stress et les risques de rechutes. 

De plus, comme intervenante, j’avais entendu parler d’une thérapie pour les troubles de personnalité limite. Je me reconnaissais pas mal dans les symptômes. Avec l’accord de ma psychiatre, j’ai eu une première évaluation pour voir mon admissibilité à la thérapie et ce fut concluant, j’avais un trouble de personnalité. Cette thérapie m’a vraiment aidée à me stabiliser. J’ai même entrepris une démarche de réduction de la médication. 

 Aujourd’hui, j’ai 2 enfants. En raison de blessures physiques, j’ai dû abandonner le métier d’interprète et  j’ai pris la décision de retourner en travail social. J’ai recommencé comme conseillère en emploi puis intervenante en santé mentale et travail et maintenant je suis pair aidante chez Accès-Cible. 

Ce qui m’aide, c’est bien sûr la médication, mais aussi de m’entraîner régulièrement et d’être à l’écoute de mes limites. Avec les enfants, je suis obligée d’être dans le moment présent, d’être ancrée à la réalité, ça aussi c’est aidant. 

Aujourd’hui, dans mon travail j’accompagne les gens qui ont un enjeu de santé mentale dans leur cheminement vers un rétablissement. Je suis un exemple que le rétablissement est possible! 

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