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Démystifier la dépression saisonnière (trouble affectif saisonnier)

29 octobre 2025

C'est déjà ce fameux moment de l'année où les journées raccourcissent, le froid s'installe et les feuilles délaissent les arbres...

Le mois de novembre arrive et emporte avec lui la grisaille, ce qui provoque généralement une baisse d’énergie collective. Pour plusieurs personnes au Québec, l'automne marque le début d’une période propice à la dépression saisonnière, aussi connu sous le nom du trouble affectif saisonnier (TAS). Selon la Société canadienne de psychologie, le trouble affectif saisonnier touche environ 2 à 3 % de la population de façon sévère, et jusqu’à 15 % de manière plus légère.

Contrairement à une dépression sporadique qui arrive à certains moments de la vie, la dépression saisonnière revient chaque année à la même période. Elle peut se manifester, entre autres, par une humeur maussade, un besoin de sommeil plus important, des changements dans l’appétit, une prise ou une perte de poids, des symptômes dépressifs ainsi que des difficultés de concentration.

Pourquoi en novembre?

Manque de lumière : au Québec, la diminution rapide de l’ensoleillement en automne peut affecter l’horloge biologique et la sécrétion de mélatonine.
Vitamine D : la baisse d’exposition au soleil peut entraîner une chute de la production de la vitamine D, un nutriment associé à la régulation de l’humeur.
Facteurs sociaux : l’arrivée du froid peut favoriser un plus grand isolement en réduisant les rencontres sociales et les sorties à l’extérieur, qui sont reconnues pour augmenter le bien-être.

Des idées pour ensoleiller les journées grises

Certains moyens peuvent contribuer à mieux apprivoiser cette période, bien qu'ils ne puissent pas remplacer un suivi médical ou psychologique. Nous vous conseillons de demander l'avis d'un.e professionnel.le de la santé avant d'entreprendre un changement important comme la prise de suppléments en vente libre ou l'utilisation d'une lampe de luminothérapie, afin de vous assurer que ces options vous conviennent.

Luminothérapie : l’utilisation d’une lampe de 10 000 lux a été étudiée et est considérée comme une option efficace dans la littérature scientifique. ** La luminothérapie est déconseillée aux personnes souffrant de troubles ophtalmologiques comme la rétinopathie, le glaucome ou la cataracte et à celles qui prennent des médicaments photosensibilisants. **
Exposition à la lumière naturelle : tentez de profiter des rares heures d’ensoleillement, même par temps nuageux. Vous pourriez sortir prendre une petite marche sur l’heure du dîner ou prolonger la promenade avec votre chien?
Alimentation et vitamine D : selon Santé Canada, le poisson gras, les produits enrichis ou les suppléments (lorsque recommandés par un.e professionnel.le) contribuent à maintenir des niveaux adéquats de vitamine D. Sachez toutefois que les besoins peuvent varier grandement d’une personne à l’autre selon la médication, l’âge, les conditions de santé, etc.
Activité physique : plusieurs études associent le mouvement à une meilleure stabilisation de l’humeur. Trouver une activité que vous appréciez et invitez un.e ami.e!
Aménager son espace : accentuez l’éclairage et ajoutez de la couleur et des textures dans votre environnement pour le rendre chaleureux. Une couverture moelleuse, une jolie bougie, un nouveau tableau qui vous inspire...
Préserver les liens sociaux : planifiez des activités avec vos proches et maintenez le contact pour briser l’isolement. Vous avez envie de rencontrer de nouvelles personnes? Pourquoi ne pas participer à une activité ou même faire du bénévolat dans un organisme de votre quartier?

En bref, la dépression saisonnière peut nous affecter et résulte d’un ensemble de facteurs biologiques, environnementaux et sociaux. Reconnaître les impacts qu'elle peut avoir, s’informer sur des moyens concrets à mettre en place et préserver des contacts sociaux réguliers peut aider à traverser les mois sombres.

N'hésitez pas à ouvrir la discussion autour de vous, vous n'êtes probablement pas seul.e à trouver cette période plus difficile.

Si vous ressentez de la détresse ou si votre état vous inquiète, n’hésitez pas à demander de l’aide auprès des ressources disponibles.

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