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S.O.S. je déraille!

S.O.S. je déraille!

Imaginez un train qui avance tranquillement, qui se rend de Montréal à Toronto et de Toronto à Montréal, jour après jour. Soudainement, un mardi à 14h00, le train sort de ses rails et se met à déraper. Que s’est-il passé pour que le train sorte de ses rails ? Serait-ce dû à l’usure des freins, à un bris mécanique ou à la fatigue de la personne qui conduisait ?

Dérailler, c’est le même principe que pour le train. Soudainement, nous pourrions sortir de nos comportements habituels et agir d’une façon moins adaptée et parfois dérangeante. Ces traits de personnalité qui émergent en général dans des périodes de stress intense peuvent détériorer les relations, endommager une réputation et entamer les chances de succès des individus.

Ce qui est important dans les dérailleurs, ce n’est pas de se sentir coupable d’en avoir, mais plutôt de repérer leurs signes précurseurs afin de pouvoir les prévenir le plus possible. Du moins, de prévenir les dommages qu’ils pourraient avoir sur notre entourage! Pour cela, il est utile de connaître les différents types de dérailleurs. Nous aborderons ce sujet dans le cadre de notre programme de préparation à l’emploi. Si vous n’avez pas fait le programme, essayez de vous reconnaître dans un ou plusieurs d’entre eux.

Quelle est votre façon de dérailler?

Dans l’Inventaire de développement Hogan (IDH), nous retrouvons 11 différents types de dérailleurs.

Le versatile

Tout d’abord, nous retrouvons le versatile, soit la personne qui réagit d’une façon exagérée et imprévisible à des situations de stress. Par exemple, pour caricaturer ce dérailleur, nous aurions un directeur ou directrice qui se met à crier sur un.e employé.e en pleine réunion d’équipe. Cette personne critique beaucoup et est d’une humeur changeante.

Le sceptique

Le deuxième dérailleur se nomme le sceptique. Une personne qui déraille de cette façon aura tendance à argumenter, critiquer et remettre en question les intentions de tous et chacun. Par exemple, toujours dans un cadre professionnel, le directeur ou la directrice invite les employé.es à une réunion d’urgence. Face à ce stress, une des employées va s’enfermer dans le bureau d’une autre collègue en lui disant : « Bon, il va congédier quelqu’un c’est sûr !! ». Cette personne va être aussi susceptible aux critiques.

Le prudent

Le troisième dérailleur concerne plus la prise de décision et la résistance aux changements, on l’appelle le prudent. Une personne qui déraille de cette façon va résister à aller dans ce qu’elle connaît peu ou pas. Elle pourrait, par exemple, remettre en question tous les détails d’un nouveau projet : « Oui, mais il pourrait arriver ça et ça et ça…y avez-vous pensé ? ». Va souvent aller chercher un deuxième et un troisième avis avant de prendre une décision. Cette personne a peur de l’échec et du jugement.

Le réservé

Le quatrième dérailleur se nomme le réservé. Une personne qui a se dérailleur sera du genre à s’isoler chez elle lorsqu’elle vit un grand stress ou de la grande fatigue. Ne la cherchez pas, elle va se refermer comme une huître et ne voudra pas aller au restaurant avec vous, elle ne lira même pas vos messages textes. Cette personne devient déconnectée quand elle est stressée. Donne l’impression d’être une mauvaise communicatrice.

L’indépendant

Le cinquième dérailleur se nomme l’indépendant. En surface, la personne semble en accord avec tout et tout le monde. Étrangement, malgré le fait qu’elle soit en accord de livrer un projet le 4 novembre, la date arrivée, elle aura «oublié» qu’on lui avait confié ce mandat. C’est une personne qui deviendra un loup solitaire et qui aura une tendance passive-agressive (je fais sentir un mécontentement, mais quand on me questionne, tout est beau). Procrastine lorsqu’un projet ne l’intéresse pas et étire les échéanciers.

Le sûr de soi

Le sixième dérailleur se nomme le sûr de soi. Une personne qui déraille de cette façon aura une tendance à ne pas assumer ses torts et ira même jusqu’à accuser quelqu’un d’autre de ses fautes. Un autre comportement qu’elle pourrait avoir, ce serait, en plus de ne pas assumer sa faute, de rappeler à ses collègues qu’elle est la meilleure (surestimer ses compétences). Elle devient compétitive et parfois déloyale, elle a de la difficulté à recevoir de la rétroaction.

Le charmeur

Le septième dérailleur est celui du charmeur. Je pourrais vous l'imaginer comme ceci : Annabelle se fait approcher par son coordinateur qui lui dit ceci : « Annabelle, je sais que tu es vraiment débordée mais t’es ma meilleure en rédaction, tu as le don de choisir les bons mots. J’aurais besoin que tu écrives un article sur le féminisme pour demain 8h00 ». Le charmeur va pousser les autres à ignorer leurs limites et sera prêt à utiliser presque n’importe quelles stratégies pour arriver à ses fins. Prend des risques sans évaluer les conséquences possibles.

L’expressif

Le huitième dérailleur est celui de l’expressif. À priori, une personne avec ce dérailleur pourrait paraître attachante et drôle, mais dans les faits, cette personne pourrait surtout déranger par ses réactions disproportionnées. Par exemple, une collègue arrive à l’imprimante et constate qu’il y a un bouchon de papier. Devant ce constat, elle se met à crier NONNNNNNNNNNNNNNN et commence à pleurer. Vous et vos collègues courrez la voir, pensant qu’elle est en danger. Vous constatez qu’il s’agit que d’un bouchon de papier dans l’imprimante. Cette personne semble vouloir attirer l’attention sur elle.

L’expressif

Le huitième dérailleur est celui de l’expressif. À priori, une personne avec ce dérailleur pourrait paraître attachante et drôle, mais dans les faits, cette personne pourrait surtout déranger par ses réactions disproportionnées. Par exemple, une collègue arrive à l’imprimante et constate qu’il y a un bouchon de papier. Devant ce constat, elle se met à crier NONNNNNNNNNNNNNNN et commence à pleurer. Vous et vos collègues courrez la voir, pensant qu’elle est en danger. Vous constatez qu’il s’agit que d’un bouchon de papier dans l’imprimante. Cette personne semble vouloir attirer l’attention sur elle.

L’imaginatif

Le neuvième dérailleur est celui de l’imaginatif. Le collègue ayant ce dérailleur sera du genre à proposer des idées farfelues comme solutions à des problèmes vécus au travail. Par exemple, proposer à des familles défavorisées de voyager en France pour se changer les idées. Peu crédible aux yeux des autres par le manque de réalisme dans ses idées.

Le zélé

L’avant-dernier dérailleur est celui du zélé. La personne avec ce dérailleur, toujours dans une situation de stress ou de fatigue, deviendra très exigeante envers les autres et exigera de chacun la perfection. « On va rester jusqu’à minuit s’il le faut, mais on va livrer un projet parfait à nos clients !! ». Considérée comme têtue.

Le dévoué

Le dernier dérailleur est celui du dévoué. La personne dévouée sera du genre à se conformer aux idées des autres, à tout accepter, dans un but de plaire. « On va faire ce que vous voulez, ça ne me dérange pas ». Cette personne se retire des situations difficiles et controversées. Elle n’aime pas s’opposer ou prendre des décisions.

Pour ne pas dérailler…

Comme vous avez pu le lire, certains des dérailleurs pourraient ressembler à des comportements que vous, ou vos proches, avez dans des contextes dans lesquels vous êtes particulièrement stressés et fatigués. Ce ne sont pas des comportements que vous auriez dans des situations de tous les jours, ou du moins ils seront plus atténués dans leur intensité. Ils se pointent le bout du nez uniquement quand vous êtes fatigué.es ou stressé.es.

Une des solutions pour éviter de déraper serait d’identifier les premiers comportements de notre dérailleur, de s’arrêter et d’aller se reposer. Marcher, faire du sport pourrait aussi aider, s’il s’agit d’une situation de stress ou d’anxiété. Dans tous les cas, être sensible à votre façon de dérailler et à celle de vos proches pourrait prévenir beaucoup de conflits et de situations gênantes.

En psychologie organisationnelle, les types de dérailleurs, identifiés par le test du Hogan Development Survey (DHS), sont fréquemment utilisés pour accompagner des responsables et leur personnel à cibler comment ils ou elles réagissent en période de stress ou de grande fatigue. Ils sont également utilisés pour aider une personne à cibler quand elle n’est pas alignée avec ses valeurs.

Pour en savoir plus sur Hogan Development Survey (DHS)

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